LES COULISSES DES BOUTIQUES VINTAGE EN LIGNE. PARTIE 1 : LE DRESSING DU PASSÉ AVEC L’ATELIER 1985

Bonjour, bonsoir, hello you !

Je me disais que cela faisait un bout de temps que je n’avais pas écrit, qu’il fallait que je m’y mette… Alors je me suis mise à chercher un sujet (j’ai quelques idées en stock mais ça me demande un peu de préparation pour vous proposer un article abouti) puis je me suis dit que parler de la vie, des épreuves qui nous apprennent beaucoup serait peut être un bon sujet. Parce qu’au-delà des jolies photos, des vies parfaites à coup de filtres dont on nous bombarde à longueur de temps sur les réseaux, il y a aussi ces moments moins drôles qui pourtant, sont une source inouïe de renouveau, d’espoir. Et je crois plus que tout au pouvoir des mots pour aider à panser les maux. Aux partages qui apportent aide et soutien. De plus, tout comme la critique et la méchanceté, sachez que les jolis mots et le partage d’ondes positives sont gratuits (et oui ! C’est dingue non ?) alors pourquoi s’en priver. 

J’ai constaté ces derniers jours, quand je me suis posée et que j’ai regardé en arrière, que les périodes très difficiles que l’on peut parfois traverser dans la vie, ces moments où votre petite barque se renverse et où vous vous trouvez submergés par une tempête, vous apportent au final parfois bien plus que vous ne le pensez ou pouvez l’imaginer. 

Parfois on s’écroule sous le poids des blessures qui ne se voient pas, des non-dits, des silences percutants qui laissent des plaies béantes qui demandent un reboot du système. Erreur 404, page non trouvée.

Et si ce n’était pas une erreur ? Et si ce STOP monumental était là pour justement vous obliger à prendre le temps de tout dénouer, de panser les plaies, de les voir cicatriser ? De renaître ? De prendre une nouvelle direction ? D’apprendre à découvrir votre vrai « MOI » ?

J’en ai parlé dans lettre à 2020 – un précédent article – mais j’ai rencontré en 2020 ma filleule qui a été le point de départ d’un bouleversement intérieur intergalactique (cette phrase n’a aucun sens, c’est normal). De me plonger dans son regard pur et innocent, totalement honnête, m’a permis de comprendre que je n’étais pas honnête envers moi donc fatalement pas envers les autres non plus. J’ai commencé à comprendre qu’il y avait des choses qui n’allaient pas profondément en moi, qu’il y avait des nœuds bien plus profond qui n’y paraissaient, qu’il y avait des explications qui n’expliquaient rien. J’avais commencé à entreprendre une démarche vers un changement mais j’étais loin de m’attendre à ce qui allait se passait dans les mois suivants. 

Le COVID, la pression, les épreuves de la vie m’ont fait atteindre la page 404 de mon cerveau. Plus aucune connexion, ni wifi, ni internet, plus de contrôle sur mon corps, plus de contrôle sur mes émotions, plus rien. 

C’est à ce moment que les biens pensants commencent avec leurs analyses dignes d’un tuto tiktok « mais dis donc, tu n’as même pas 30 ans, pas d’enfants, si tu n’arrives pas à tenir le choc…La vie c’est dur tu es au courant ? » ou bien encore le « bah c’est pas le monde des bisounours, faut t’endurcir » et le merveilleux « quand on a pas les épaules … ». 

C’est vrai que tu es déjà en état de choc de ne rien comprendre, tu es au plus mal, tu te noies dans l’océan de la vie et au lieu de te tendre ne serait-ce qu’une frite en mousse pour que tu flottes, on t’appuie la tête sous l’eau. 

Je ne vais pas m’étaler sur les détails des mois qui ont suivi jusqu’à maintenant mais je ne saurai jamais être assez reconnaissante envers le travail effectué avec le psy qui m’a permis de comprendre un tas de choses, de démêler des nœuds, d’apprendre beaucoup sur moi, de faire ressurgir des horreurs pour mieux comprendre et avancer. On guérit le mal par le mal pas vrai ? Le chamboulement est immense, le travail est intense, c’est une machine sur le programme essorage mais vous n’imaginez même pas le soulagement, la satisfaction de comprendre, d’avoir soudain une lumière qui éclaire tout (telle la scène dans Benjamin Gates quand ils découvrent le trésor des templiers). Parce que oui, le trésor, quel que soit sa couleur et sa valeur, se cache en nous.   

Aujourd’hui, bien que tout ne soit pas définitivement terminé (on prend goût au travail sur soi, sisi) je suis reconnaissante de vivre cette épreuve. Car elle m’a appris à entreprendre une nouvelle expédition au plus profond de moi-même et d’y désamorcer des bombes qui n’avaient plus à me hanter. Elle m’a appris à me connaître un peu plus. Elle m’a appris à rencontrer des gens, à accepter ces rencontres absolument magiques qui sont tellement enrichissantes et épanouissantes. A vivre des petits moments, des échanges chargés d’humanité, d’authenticité, de lumière. D’agir différement avec les autres également (c’est fou tout ce que l’on peut faire quand on se connaît soi).

J’ai choisi avec du recul de tirer des conclusions positives de ces épreuves. Cela n’enlèvera en rien la profonde injustice de certaines situations vécues, ni la douleur, ni l’impuissance ressentie. Mais j’ai décidé de vivre avec ces émotions et avec le souhait d’utiliser cela comme de l’essence de vie pour continuer à avancer. Petit à petit, pas à pas, doucement mais sûrement. Mais avancer. Accepter. Comprendre et continuer. 

Je ne prétends pas avoir la science infuse, ni comprendre tout, chaque personne donc chaque vécu est unique mais si ces mots peuvent inspirer quelques personnes qui sont dans une situation douloureuse alors tant mieux. 

Aussi, j’ai lu il y a quelques temps qu’en 2021, il était encore tabou et mal vu de dire que  l’on va voir un psy. 

En 2021, alllooooooooo le monde, est-ce que tout va bien ? Alloooo le monde, je n’y comprends plus rien ! 

Alors on en est encore là ? A entendre des phrases du genre « Ah tu vois un psy ? T’es folle alors » ou bien encore la fameuse «  Toi tu en as besoin OH oui, mais moi non, je vais très bien, je suis équilibré ». Hahaha let me rire beaucoup (oops le franglais reviens).

Donc demander de l’aide à un professionnel afin de vous aider à identifier et éradiquer les nœuds qui vous entourent le cerveau et paralysent parfois votre corps – coucou les crises d’angoisses- c’est signe d’une faiblesse ? Moi j’y vois un acte de bravoure et de courage. 

De nos jours, il est plus facile de poster sur le net (ça se dit encore ça ?) une photo à moitié à poil que de mettre son âme, son esprit à nu pour mieux appréhender toutes les nuances de sa personnalité.

R-E-V-O-L-U-T-I-O-N !

Une chose est sûre, le psy est là pour vous aider sur un chemin de travail personnel, ce n’est pas lui qui va se secouer le popotin et travailler à votre place. Ca fait mal sur le coup, ce n’est pas agréable, ça secoue, ça chamboule mais bon dieu que ça soulage de virer des vieux pansements !! 

N’oubliez jamais que : 

  • Vous n’êtes pas seul(e)
  • Vous avez le droit de vivre vos émotions, elles sont légitimes
  • En parler à des proches, des amis, à un professionnel c’est OK
  • Demander de l’aide n’est pas signe de faiblesse mais d’un réel courage (j’en connais beaucoup qui feraient bien de demander de l’aide mais cela implique d’accepter de se confronter à des choses douloureuses …)
  • On se moque de l’avis des biens pensants qui viendront vous noyer plutôt que de vous aider : qui sont-ils pour juger ?
  • Les réseaux sociaux ne sont pas la réalité : une personne souriante et apprêtée peut très bien traverser un orage sans nom dans sa vie et ne rien dire. 

Pour finir, n’oubliez jamais non plus qu’investir dans votre santé physique et mentale est tout aussi important que d’investir dans cette paire de chaussures coup de cœur qui va vous ravir lors de sa réception puis vous laisser de nouveau en combat avec vos douleurs internes & externes. C’est aussi une leçon que j’ai appris de tout cela : investir sur ma santé est plus importante que sur mon apparence

Un petit plaisir de temps en temps ça ne fait pas de mal et ce n’est pas à proscrire (je serai mal placée pour dire le contraire) mais si vous devez hésiter entre 50 euros pour votre santé ou dans une robe, personnellement le choix est maintenant rapidement fait (désolée pour Sephora que je dévalisais avant avec mes petits moyens pensant que 3 crèmes et 1 rouge à lèvres allaient me soulager. Ca a soulager ma carte, beaucoup moins mes douleurs et ma conscience…).

Je termine comme je l’ai commencé. Dans le regard d’un bébé, d’un tout petit enfant dans lequel je peux à présent me plonger en toute honnêteté. Et ces plongeons vers la beauté de l’humanité, l’amour à l’état pur,  je m’y plonge sans modération.

Prenez soin de vous petits pirates. 

 

 

 

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