femmes ...

C’est marrant comme tous les super héros dont on parle dans les films, les dessins animés, les livres sont tous des hommes. C’est drôle quand on me fait remarquer que je n’ai été élevée pratiquement que par des femmes avec un dédain précisant que « Ah bah ça manque d’Homme tout ça, ça se sent ! ».

Ca sent quoi au juste d’ailleurs ? La fragilité ? L’amour ? Le côté « hypocrite » des femmes qui « blablatent par derrière » ? Ca sent la ménagère en manque d’un modèle de droiture ?

Parce que les femmes qui m’ont entourent, les modèles que j’ai sous les yeux, ce ne sont pas des petits bijoux précieux que l’on ne sort que pour briller, pour faire beau. 

Ce sont des femmes qui, même à bout de souffle, se battent. Contre les préjugés. Contre les erreurs de parcours et la vie qui vous emportent dans une direction non voulue. Ce sont des femmes qui, malgré des violences physiques et psychiques, se pointent au tribunal la tête haute avec un dossier de preuves, constitué à grande dose de patience, de courage et de détermination. Ce sont des femmes qui, malgré la maladie, décident de se battre et de ne pas être fatalistes. Ce sont des femmes qui font des choix. Ce sont des femmes qui, malgré les pertes douloureuses d’un proche, d’un enfant, continueront le cœur battant à avancer la tête haute. Ce sont des femmes qui, malgré les abandons, malgré les difficultés, malgré les humiliations, continuent. Ce sont des femmes qui, même si elles n’ont pas enfanté durant 9 mois, ont la rage et l’amour inconditionnelle d’une mère. Ce sont des femmes qui n’ont pas besoin d’argent en masse pour aider. Ce sont des femmes qui donnent aux autres, sans compter, parfois trop, souvent au détriment d’elles-mêmes. Ce sont des cœurs immenses dont l’amour est sans limite. Ce sont des modèles de solidarité, d’altruisme. Ce sont des femmes qui travaillent. Ce sont des femmes qui ont été femme au foyer. Ce sont des femmes qui ont eu des enfants. Ce sont des femmes qui ont rêvé d’un foyer. Ce sont des femmes qui ont aimé. Ce sont des femmes qui vivent seules. Ce sont des femmes du 36 au 54. Ce sont des femmes qui rient et qui pleurent. Des hypersensibles, des dures à cuire. Ce sont des femmes qui, de par leurs souffrances, préfèrent parfois taire leurs douleur et revêtir un masque, de peur d’être jugées trop faibles, d’être incomprises, de n’être qu’humaines, de déranger.

D’être perçues comme ces femmes dans un milieu qui manque d’Homme, vous voyez.

Ce sont des femmes qui m’ont appris qu’être une femme ne signifiait pas être belle et se taire. Qu’être femme ne veut pas dire être dévouée corps et âme à un époux. Qu’être femme, ce n’est pas se taire. Qu’être femme, c’est dépendre de rien, ni de personne financièrement, existentiellement. Qu’être femme, c’est faire des erreurs, avancer, reculer, changer de voie et continuer malgré cela. Qu’être une femme, ce n’est pas écraser autrui pour réussir, c’est réussir sans abîmer les autres. Qu’être une dragon, c’est n’avoir rien compris. Qu’être une femme, c’est aussi lâcher prise et aimer, tendrement, passionnellement. Que partager avec un homme est beau.

C’est marrant comme tous les super héros dont on parle dans les films n’ont rien de réel. Ils n’inspirent pas tant.

Aujourd’hui, si j’écris, ce sont pour toutes ces femmes qui m’ont entourent et les autres, les modèles que j’ai sous les yeux et ceux qui le sont pour vous. Ce ne sont pas des petits bijoux précieux que l’on ne sort que pour briller, pour faire beau. Ce sont des diamants bruts taillés par la vie avec leurs contours imparfaits, leurs défauts qui les font briller d’une telle force que le cœur s’entortille quand on ouvre assez grand ses yeux pour y voir à quel point, toutes ces femmes rayonnent.

A ces femmes, mes grand-mères, ma marraine, ma tante, ma cousine, mes sœurs, ma filleule et ma lionne de mère. A mes amies, ces femmes fortes et formidables dont le coeur est un océan de sentiments bienveillants.

 

 

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